LE SYNDROME DE PRIVATION CHEZ LE CHIEN

 

Dès son adoption, votre chiot présente des réactions de peur dans des conditions diverses.

Dans la rue, il sera paniqué et incapable de se déplacer lorsque des voitures ou des motos passeront à proximité de lui.

Mal à l'aise dans la rue, il ne peut y faire ses besoins  et reste malpropre à votre domicile.

 

Les bruits domestiques (aspirateur, sonnette de la porte,…) déclenchant des tremblements, des aboiements, une fuite avec recherche d’une cachette, …

Ces manifestations de peur peuvent, parfois, être accompagnées de la crainte des êtres humains, autres que ses maîtres, et des autres animaux. On parle alors de phobie sociale et des manifestations agressives sont alors classiquement constatées lors de contacts « forcés » avec les personnes, notamment les enfants, toujours attirés par les animaux.

 

L’origine de ce trouble de comportement est complexe. Dans la majorité des cas, il s’agit de chiots qui n’ont pas été confrontés, pendant le temps très court où ils sont « adaptables » (en général entre 2 et 3 mois), aux conditions de leur vie future.

Les conditions d’élevage sont parfois, involontairement, en cause (le chiot se développe en milieu confiné, sans contact avec le monde extérieur).

Son propriétaire hésite parfois à sortir son chiot avant la fin de la vaccination afin d’éviter les risques de maladies (entre 3 et 4 mois) et laisse ainsi « passer » la période d’adaptation du chien.

 

S’il est dépisté et pris en charge immédiatement (autour de 2 mois), ce trouble du comportement peut être «traité».

Au-delà de l’âge de 3 à 4 mois, des séquelles sont souvent constatées.

Après la puberté, la prise en charge est compliquée et seule une amélioration, parfaitement plausible, est attendue.

 

Avant l’acquisition de votre nouveau petit chien, pensez à demander à votre vétérinaire quels sont les pièges à éviter, et, si l’acquisition a déjà eu lieu, prenez contact au plus vite avec le vétérinaire comportementaliste.