Chat agressif, à Metz (Moselle, 57)
Chat s'attaquant au bras, à Metz (Moselle, 57)
Marquage urinaire félin, à Metz (Moselle, 57)
L’«APLOUTOBIOTOPATHIE»
QU’EST L’ « APLOUTOBIOTOPATHIE » ?
Sous ce nom surprenant se cache un trouble du comportement dont les circonstances d’apparition en font une affection comportementale féline très courante. . Elle apparaît à la faveur d’un « appauvrissement » du contexte de vie du chat. On parle de milieu « appauvri » lorsque les stimulations auxquelles le chat est exposé sont en moins grand nombre.
L'ancienne dénomination est l"Anxiété en Milieu Clos"
QUELLES SONT LES CIRCONSTANCES DE CET APPAUVRISSEMENT ?
Pour simplifier ce concept d’appauvrissement, on peut citer quelques exemples.
Un chaton qui s’est développé avec ses frères et sœurs, en milieu « ouvert » (avec accès à un jardin notamment) et qui est adopté, seul, par une personne vivant en appartement sans accès, même visuel, au « monde extérieur », va subir un déficit important de ses activités de chasse, de jeux et d’observation.
Cette situation peut, dans une moindre mesure, être observée chez un adulte qui, emmené en vacances où il disposera d’un jardin, va se retrouver, au retour de congés de ses maîtres, privé de toutes les activités disponibles durant la période précédente.
Enfin, et même si le cadre de vie n’a pas changé, la perte d’un compagnon pour un chat vivant avec un congénère, ou même un changement de rythme de travail du propriétaire, peuvent susciter cet « appauvrissement ».
QUELLES EN SONT LES MANIFESTATIONS ?
Elles sont multiples et correspondent, en général, à l’installation d’un état anxieux.
On peut citer, de façon non exhaustive :
•des agressions (notamment le syndrome du chat « caressé mordeur » (où le chat "interrompt" la caresse en mordant la main).
•de la malpropreté (« marquage » urinaire).
•une baisse du temps de sommeil.
•des périodes d’agitation (le chat court en tous sens, souvent le soir).
•des « attaques » (prédation) des pieds et des jambes.
Dans certains cas, l’évolution de l’état anxieux peut aboutir à l’apparition d’activités « substitutives » comme de la boulimie et un « surtoilettage » (perte de poils importante, notamment au niveau du ventre et des cuisses).
QUE FAUT-IL FAIRE ?
Ce trouble du comportement félin doit être pris en charge au plus tôt afin d’éviter l’aggravation de l’état anxieux.
Le danger des agressions et les nuisances associées à ce trouble peuvent amener le propriétaire à sanctionner le chat, dégrader la relation avec lui et aggraver la situation.
De nombreuses actions de thérapie comportementale sont utilisables et seul le vétérinaire comportementaliste pourra vous les proposer à bon escient.